Du fait de l’absence du DASEN à l’audience qui nous avait été accordée le 18 juin, certaines de nos questions n’avaient pas trouvé de réponse. Nous avons donc été à nouveau reçus le 5 juillet.
M. le DASEN évoque pour commencer les délibérations et les résultats du bac. Tout s’est bien passé dans le département, selon lui. Il n’a pas connaissance d’un bug informatique qui aurait empêché momentanément l’accès aux livrets scolaires, ni de copies manquantes au lycée de Parentis, informations qui nous ont pourtant été communiquées. Il s’interroge sur la pertinence de cette action de rétention des notes. Nous lui répondons que les conditions de concertation pour la mise en place de cette réforme du lycée et du bac n’ont pas été satisfaisantes, que le dialogue social a été tronqué et n’a guère laissé d’autres moyens d’action.
Il répond ensuite aux questions que nous lui avions adressées par écrit, du fait de son absence lors de l’audience du 18 juin.
Les options facultatives au lycée
Pour ce qui concerne les dérogations liées aux options facultatives à l’entrée en 2de, M. le DASEN rappelle que les dérogations sont acceptées dans la mesure où il reste des places vacantes dans les établissements. Ces demandes de dérogation n’ont pas un caractère prioritaire (elles arrivent en 7e position sur une liste de 8 motifs de demande). L’objectif est que les effectifs des options facultatives soient prioritairement composés d’élèves du secteur. Il est conscient que cela offre moins de facilité que le système des enseignements d’exploration pour accéder à des enseignements spécifiques et que différer d’un an l’accès aux formations (que ce soit dans le cadre des spécialités de la voie générale ou des filières de la voie technologique) risque d’avoir un impact. Il reconnaît que les enseignements d’exploration des disciplines technologiques jouaient un rôle d’enseignement de détermination. Cela pouvait présenter des bénéfices pour les filières mais également le risque de constitution de classes de niveaux en 2de.
Le DASEN confirme l’ouverture d’une option facultative cinéma au lycée Despiau. Un professeur qui a suivi une formation spécifique assurera l’enseignement. Concernant l’option musique à Saint Vincent de Tyrosse, il convient de travailler avec le conservatoire et de réfléchir ensemble pour que celle-ci puisse, dans un avenir proche, concerner des élèves aux profils divers. Par ailleurs, il a été dit lors du groupe de travail du 2 juillet que l’option portugais ne serait pas ouverte dans ce même lycée, à la suite d’une enquête dans les collèges du secteur et du défaut de candidats pour la suivre en 2de.
Concernant les horaires hebdomadaires des options facultatives, notamment en langues anciennes, ils relèvent de l’autonomie des établissements et des choix faits par les directions.
Cité scolaire Gaston Crampe
La cité scolaire Gaston Crampe est ensuite évoquée. Les difficultés mentionnées par les personnels concernant les livraisons des colis pour les voies technologique et professionnelle ou encore la fermeture du magasin relèvent, selon le DASEN de la gestion des ressources humaines à la Région. Il convient qu’il est nécessaire d’être attentif aux personnels d’accueil, de ne pas les surcharger de travail et de ne pas les mettre en situation difficile en leur confiant la responsabilité de transporter du matériel qui peut être parfois très coûteux.
Selon lui, le climat de l’établissement s’apaise doucement. Il sera attentif à ce que la nouvelle équipe de direction contribue à un « management apaisant ».
Il a été saisi par les politiques sur l’avenir du lycée Gaston Crampe, suite aux actions menées par les personnels de la cité scolaire. Une discussion avec la Région va s’engager pour une réflexion à long terme à ce sujet. Quelle carte de formation mettre en place de façon intelligente pour former des élèves à tous les niveaux de qualification, en tenant compte du tissu d’entreprises du secteur sans toutefois s’y limiter ? Cette réflexion sera développée à l’échelle du département avec une attention particulière pour le lycée Gaston Crampe afin de lui redonner de l’attractivité. Nous suivrons attentivement cette réflexion.
Devoirs faits
Nous avons également interrogé le DASEN sur le dispositif « devoirs faits » et son organisation. Elle sera variable selon les collèges. Les intervenants pourront être :
• des professeurs en « sous-service » ou rémunérés en HSE
• des services civiques
• des AED sur leur temps de service
La volonté de cette année est de permettre une organisation en amont. Une deuxième dotation en HSE sera octroyée aux établissements qui en feront la demande lorsque la première enveloppe aura été consommée. La consigne qui a été donnée aux chefs d’établissement est d’être attentifs à faire participer au dispositif les élèves qui en ont le plus besoin, même s’il est difficile de contraindre.
Elèves allophones
Un CADA (Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile) va ouvrir à Biscarrosse. Le DASEN convient qu’il est de plus en plus nécessaire de déclencher une réflexion de fond sur l’accueil des élèves allophones dans le nord du département. C’est un dossier que nous portons depuis longtemps.
Climat scolaire
Sur la question du climat scolaire, dont les remontées des établissements que nous avons apportées laissent à penser qu’il se dégrade dans les Landes, un travail sera à nouveau mené avec les chefs d’établissement. Il est évident que l’institution doit protéger les collègues et qu’il faut être très vigilant parce qu’on ne mesure pas toujours l’impact traumatisant sur les personnels de comportements d’élèves qui restent impunis. Nous continuerons notre travail de conseil auprès des personnels (rédaction de fiches RSST, dépôt de plainte et demande de la protection fonctionnelle, demandes d’audience) afin que les problèmes ne soient pas passés sous silence.
Effectifs
Pour les effectifs, le DASEN reconnaît qu’il y aura des établissements avec des niveaux de remplissage des classes élevés. Certaines zones sont identifiées comme particulièrement sous tension et font l’objet d’une attention particulière. Concernant l’absence de CTSD, il met en avant la difficulté pour les service de formaliser des documents et de répondre à des questions à une période où ils sont très mobilisés par le travail au quotidien. Il propose de maintenir, au mois de juin, un groupe de travail, qui permet que les informations soient communiquées en transparence, en maintenant un dialogue avec les organisations syndicales mais avec moins de formalisme.
Le SNES-FSU dépose un préavis de grève qui court sur toute la semaine de la rentrée pour permettre aux établissements qui le souhaitent de se mobiliser sur la question des effectifs et des moyens.