La note de service publiée le 28 septembre prévoit un calendrier du bac qui laissera élèves et personnels à bout de souffle.
Prévues les 14 et 18 juin, les épreuves écrites de l’EAF et de philo seront suivies de près par les écrits de spécialité les 19,20, 21 juin puis par le grand oral et l’oral de l’EAF à partir de la semaine suivante.
En spécialité, les programmes de terminale sont à étudier dans leur intégralité pour l’écrit comme pour les oraux de second groupe. Pire encore, les notions du programme de première peuvent être mobilisées lors de l’épreuve écrite.
Le Ministère prévoit donc un mois de juin démentiel (les épreuves de compétences expérimentales sont prévues du 4 au 7 juin) dont le visage n’est pas encore complètement dévoilé puisque les rectorats ont encore à fixer les dates des épreuves pratiques de NSI, les épreuves orales d’enseignement artistique ou de LVER. Nombre de collègues sont donc encore dans l’expectative, au mépris de l’organisation de leur travail.
Les oraux de second groupe sont prévus jusqu’au 11 juillet, date plus tardive que les années précédentes.
Ainsi, le Ministre change mais la méthode reste la même : un dialogue social de façade et une indifférence affirmée aux demandes des personnels.
Les demandes réitérées du SNES-FSU de desserrer le calendrier pour les professeures de lettres et de philosophie en avançant les épreuves le plus tôt possible en juin n’ont donc pas été entendues.
Ces derniers et ces dernières seront une fois de plus soumises là un rythme insoutenable, avec le cumul possible de convocations pour les épreuves générales et technologiques de philo et de français, l’écrit de spécialité HLP, le grand oral, l’oral de second groupe, auxquels s’ajoutent en lettres l’oral de l’EAF et les épreuves de BTS.
Pour les autres disciplines l’enchaînement aussi rapide des écrits de spécialité et du grand oral posera également des problèmes de vivier de correcteurtrices et examinateurtrices. Alors même que le grand oral devrait se recentrer sur des contenus disciplinaires, le risque est grand que des collègues n’ayant pas enseigné le programme de spécialité en terminale soient convoquées.
La section académique du SNES-FSU interviendra auprès des services de la DEC pour qu’un travail important soit mené sur la répartition de la charge de travail des collègues.
Malgré le report des spécialités au mois de juin, l’année de terminale reste donc sous le sceau de la pression. Sans allègement, les programmes lourds imposeront une cadence soutenue, sans laisser de place à la préparation du grand oral. Cette épreuve continuera à se vider de tout intérêt alors même que l’évolution de son format et de ses objectifs aurait pu renouveler celui-ci, notamment dans la voie technologique avec le recentrage sur le projet. Les collègues, notamment en voie technologique où le coefficient du grand oral est de 14, seront soumis à des dilemmes dans leurs choix d’enseignement.
Le SNES-FSU des modalités d’action et portera haut et fort la voix des personnels.
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