Lycée du Val de l’Eyre

Le lycée du Val de L’Eyre, au Barp, a été au centre des discussions du fait de l’ouverture de l’établissement au niveau 1^re et donc de l’ouverture des enseigements de spécialité.
8 enseignements de spécialité sont prévus : SVT, Physique-chimie, Mathématiques, NSI, HLP, HGGSP, LLCER anglais monde contemporain, SES.
Le SNES-FSU est intervenu pour demander si l’offre de spécialité serait étoffée dans les années à venir, notamment sur le plan linguistique. Ce lycée ne dispose que de 8 EDS. Pour rappel, l’offre plancher est de 7 EDS.
Parallèlement deux sections européennes anglais ouvriront à la rentrée dans ce lycée, avec une DNL EPS et une DNL Histoire-Géographie. Le SNES-FSU a souligné que les choix effectués par l’administration privilégiaient des sections qui pouvaient revêtir un caractère élitiste au lieu d’encourager des ouvertures de spécialités linguistiques accessibles à l’ensemble des élèves, mais nécessitant plus d’heures.
L’administration répond que l’anglais AMC est la spécialité la plus choisie, au détriment de LLCE, plus littéraire, et qu’il faut d’abord s’assurer de la pérennité du vivier avant d’ouvrir d’autres spécialités linguistiques mais qu’il y aurait une réflexion sur l’élargissement de l’offre. Elle entend nos remarques sur le caractère élitiste des sections européennes mais souligne que le vivier est présent dans les collèges du secteur.
Au sujet de l’italien, le SNES-FSU a questionné sur l’absence de l’ouverture de l’italien LVC au lycée. Cette demande sera portée auprès de l’IPR d’italien.
Le SNES-FSU a également questionné sur l’absence de l’ouverture de l’italien LV2 au futur collège du Barp, dans un souci de cohérence avec la LVB au lycée. L’administration répond que cette ouverture se fera dans un second temps.
La DASEN de Gironde a précisé en CSAA que le lycée devait dans un premier temps consolider ses effectifs qui n’avaient pas été à la hauteur des prévisions à cette rentrée.

Autres situations en lycées et collèges

Le SNES-FSU a interrogé sur l’absence de matériel disponible pour l’option SI au lycée Condorcet à cette période de l’année, alors que l’ouverture de l’EDS est prévu à la rentrée 2024. La DASEN de Gironde a répondu en CSAA qu’elle prenait en charge la situation.

Le chinois LVB ouvrira au lycée de Créon, en continuité avec cet enseignement déjà dispensé au collège. Au lycée Mauriac, cet enseignement ne sera plus alimenté que par un seul collège du secteur. La piste du portugais est envisagée pour le lycée Mauriac.
Le SNES-FSU a demandé à avoir les effectifs d’anglais en LVB, l’inspection va vérifier sur l’académie.

A noter : il n’y aura pas de transferts de postes vers le lycée de Créon ou le collège du Barp. Les collègues exerçant actuellement dans des établissements concernés par des fermetures de postes suite à l’ouverture de ces nouveaux établissements se verront proposer des mesures de carte scolaire.

La situation du lycée Elie Faure de Lormont a été évoquée en groupe de travail. En effet, l’ouverture de la spécialité LLCER anglais monde contemporain au lycée voisin des Iris à la rentrée 2024 fait craindre aux personnels une fuite des élèves d’Elie Faure vers les Iris du fait d’une concurrence entre les deux établissements au détriment d’Elie Faure. L’administration affirme avoir une attention soutenue pour le lycée Elie Faure.

La fermeture de l’italien LV2 au collège Alain Fournier de Bordeaux est liée à des effectifs insuffisants.

Situation des options facultatives

Le SNES-FSU a demandé des moyens pour les options facultatives et évoqué la situation très difficile des professeur·es de langue à faible diffusion et des professeur·es de Lettres classiques. La réforme Blanquer a eu un impact très fort sur ces enseignements dont les effectifs s’effondrent et dont les conditions de travail se dégradent du fait des regroupements de niveaux et des diminutions d’horaires. Les collègues sont en souffrance et ont besoin d’un soutien institutionnel pour rendre leurs enseignements visibles et voir les effectifs repartir à la hausse. L’administration, en groupe de travail, a admis les difficultés rencontrées et a reconnu que la réforme Blanquer du lycée avait eu un effet désastreux sur le nombre d’élèves pratiquant une LVC. Elle a rappelé que pour se rendre dans les collèges et les écoles de secteur faire la promotion des options, il faut passer par la voie hiérarchique (chef·fe d’établissement et IPR).
Lors du CSAA, la Rectrice a répondu aux critiques sur les effets de la réforme du lycée. Selon elle, il a été dit lors du CALV qu’il y avait une inversion de la courbe des effectifs en options facultatives.
Pour l’instant, aucune ouverture de l’option facultative de 6^e Français Culture Antique n’est prévue. On peut légitimement se demander si elle survivra à la réforme du collège qui se prépare.
Le SNES-FSU a demandé en GT les effectifs en options facultatives, déjà demandés en CSAA. L’administration s’est engagée à les fournir dans la mesure du possible.

Occitan :

Le SNES-FSU a demandé comment était abondée l’option Occitan en collège : 2h par niveau seront financés par l’académie.
En CSAA, le SNES-FSU a questionné sur la situation du lycée Barthou de Pau dans lequel l’option occitan n’a d’existence que sur le papier alors que les collèges du secteur sont susceptibles de l’alimenter. Selon l’administration, c’est un problème de demande. La DSDEN des Pyrénées Atlantique vérifiera la situation.
La demande portée en CSAA par le SNES-FSU de l’ouverture d’un parcours occitan dans la classe de PPPE du lycée Barthou, conformément à l’offre disponible à l’UPPA en licence MIASHS a été refusée par la Rectrice du fait de la réforme du concours du PRCE à venir et du fait que la première promotion de ce PPPE n’est pas encore parvenue au terme de la licence ; ce serait donc prématuré.

Classes à horaires aménagés

Une classe danse va ouvrir au collège Chaumié d’Agen et une classe cinéma ouvrira au collège Paul Froment de Sainte-Livrade sur Lot. L’administration affirme sa volonté de démocratiser l’accès aux pratiques artistiques en ouvrant ces classes dans des établissements du Lot-et-Garonne aux IPS faibles.

Bilan pour la FSU :

En GT, l’administration ne met pas en avant des règles claires pour l’ouverture ou la fermeture de sections ou d’options. Les justifications reposent parfois sur la prétendue « qualité » de l’enseignement proposé par la ou le collègue, parfois sur les demandes des familles, sur la présence ou non d’un « vivier ». Parfois il faut deux collèges pour alimenter un lycée, dans d’autres situations ce critère n’est pas retenu. « L’autonomie » des établissements – qui n’est autre que celle des chef·fes d’établissement – semble laisser à ces dernier·es une grande marge de manœuvre, au détriment des choix des équipes et des familles, qui doivent se faire entendre collectivement.
En CSAA, la FSU a fait le choix de l’abstention sur l’ensemble des cartes proposées. Les ouvertures ne font pas débat mais devraient être plus nombreuses pour davantage de cohérence. Les choix effectués reflètent l’insuffisance des moyens. Pour le SNES-FSU, l’ensemble des disciplines participe à la construction d’une culture commune et doit être favorisé par des moyens abondés.