Tous à Poitiers pour la 1re journée des conseils de discipline
Dans le cadre de la Journée du lundi 12 octobre, les organisations syndicales ont réservé un bus pour se rendre à Poitiers.
- Départ gare routière (à confirmer) de Bordeaux à 9H
- Retour Gare routière (à confirmer) de Bordeaux à 18h
Le déplacement est gratuit pour les syndiqués. Une participation de 22 euros sera demandée aux non syndiqués. Vous pouvez vous inscrire par mail ([email protected]) avant mercredi 12h.
Pour les collègues les plus éloignés, l’organisation de covoiturage pourra être envisagée. Nous contacter par mail ([email protected])
Depuis plusieurs mois maintenant, plusieurs collègues sont visés par des menaces, plaintes, sanctions à des degrés divers et par diverses autorités (police, rectorats)
A la fin d’une manifestation à Nice, un collègue militant syndical et associatif connu pour son engagement auprès des sans papiers était violemment interpellé par la Police, mis en garde à vue et inculpé d’outrages à agents. Il a été condamné après un procès à 6 mois d’emprisonnement et une amende.
A Bordeaux, à Clermont-Ferrand et à Poitiers, plusieurs actions menées pendant le mouvement contre les E3C en janvier 2020, ont donné lieu à des menaces, des procédures disciplinaires :
- 9 collègues ont ainsi reçu un courrier de la rectrice de Bordeaux les rappelant à leurs obligations de fonctionnaires et les menaçant de sanctions sans préciser ce qui leur était reproché. Parmi ces 9 collègues, trois ont eu une opposition de la rectrice pour leur accès à la hors classe, ce qui a empêché l’un d’eux, promouvable cette année, d’y accéder.
- A Clermont-Ferrand, 2 collègues ont été mis en garde à vue et ont écopé d’un rappel à la loi pour avoir pénétré dans un lycée de la ville lors de la mobilisation du premier jour des épreuves des E3C, qui n’ont pas pu se tenir ce jour-là et ont été reportées. Ils attendent de savoir si une procédure disciplinaire à leur encontre va être engagée par le rectorat.
- Dans l’académie de Poitiers, au lycée de Melle, 4 collègues ont été mis à pied depuis 6 mois et sont convoqués entre le 12 et le 16 octobre à des CAPA disciplinaires. Il leur est reproché d’avoir participé aux actions contre les E3C dans leur lycée fortement mobilisé dans lequel les épreuves n’ont pas pu se tenir.
Enfin à Lyon, une enseignante vient de recevoir un courrier de mise en garde du rectorat « pour avoir publiquement exprimé ses désaccords sur les décisions prise par l’état sur la gestion de la crise sanitaire et mis en cause la personne du président de la République par le déploiement de banderoles aux fenêtres de son domicile et de déclarations dans la presse locale ». Selon le secrétaire général de l’académie de Lyon signataire du courrier, elle a « manqué à son obligation de réserve et dépassé les limites acceptables de la liberté d’expression ».
Ces cas illustrent le changement en cours inscrit dans l’article 1 de la loi Blanquer sur l’école de la confiance qui mettait en avant une prétendue obligation de réserve des fonctionnaires, qui quoi qu’en dise l’administration n’existait pas jusqu’alors et est même contraire au statut général de la fonction publique qui instaure un fonctionnaire citoyen. Cela s’accompagne d’une multiplication des injonctions et prescriptions qui ligotent professionnellement les collègues. De même, la mise à mal du paritarisme participe à l’isolement des personnels qui devront faire face à l’arbitraire de l’administration.
Nous devons réagir collectivement face à toutes ces tentatives de remise en cause de notre liberté d’expression, à ce management fondé sur la peur qui vise à nous rendre dociles et soumis.
C’est pourquoi le SNES-FSU de Bordeaux vous appelle à participer au rassemblement national devant le rectorat de Poitiers lundi 12 octobre à 12 h (1er jour des CAPA disciplinaires contre les quatre de Melle). Un préavis de grève a été déposé pour cette journée.
Pour le transport vers Poitiers, vous pouvez contacter les organisations syndicales.
Nous appelons tous les collègues à manifester leur solidarité et à dénoncer ces attaques contre notre liberté d’expression et notre droit à manifester par tous les moyens qu’ils choisiront
- motion en CA
- courrier à la rectrice et/au ministre
- affichage dans les établissements
- affiche
- publication de photos (photo1 - photo2) et de textes collectifs sur les réseaux sociaux en se servant du #SoisProfEt TaisToi ou #NonALaRepression