La mobilisation commence le 5 décembre !
L’introduction par Guillaume Kasbarian de mesures fondamentalement anti-fonctionnaires sur l’indemnisation des arrêts maladies, l’ajout de deux jours de carence, la non reconduction de la GIPA, le gel du point d’indice, sont inacceptables. Les retraité
Ces mesures s’accompagnent de nouvelles suppressions d’emplois, notamment dans l’Education Nationale, dans le cadre d’une politique d’austérité sans précédent, au prétexte de la baisse démographique. Quel cynisme, après 7 ans de suppressions malgré une hausse massive des effectifs ! Il faudrait créer plus de 10 000 emplois pour retrouver le taux d’encadrement de 2017.
Encore une fois, les conditions d’enseignement sont sacrifiées au profit de choix économiques favorisant les plus riches.
L’heure est à la risposte : les attaques de fond contre les principes de la Sécurité Sociale dont le but est de prémunir les travailleuses et travailleurs contre les aléas de la vie, le mépris pour le décrochage des salaires des personnels de l’Education Nationale, pour les retraité es présenté es comme des nanti es, pour la dégradation continue des conditions de travail, accentuée par les réformes Blanquer dans les lycées et le « choc des savoirs » dans les collèges, ne peuvent pas laisser sans réaction les fonctionnaires ou agent es non-titulaires de la fonction publique d’État, les personnels de l’Education que nous sommes.
Le rapporteur auprès du Conseil d’État, donnant suite au référé du SNES-FSU devant celui-ci et s’appuyant sur les arguments portés par le SNES-FSU, demande l’annulation de l’arrêté du 15 mars 2024 sur le choc des savoirs et de la note de service qui y était associée. Il a légitimé la ténacité des élu es du SNES-FSU dans les Conseils d’Administration qui, en instaurant le rapport de force dans les établissements, ont fait valoir la souveraineté des décisions du conseil d’administration en matière d’organisation pédagogique. Le Conseil d’État se prononcera dans quelques semaines mais cet avis du rapporteur est déjà une victoire, permise par la mobilisation des personnels sous ses diverses formes : grèves et manifestations, motions, information auprès des parents et de l’opinion, résistance dans les établissements et dans les instances à tous les niveaux.
Cette première victoire doit être le signal que d’autres sont possibles si la profession se rassemble dans un mouvement de contestation massif pour :
• la suppression des mesures Kasbarian (jours de carence et diminution de l’indemnisation des arrêts maladie
• la revalorisation de la valeur du point d’indice
• le rétablissement de la GIPA
• l’amélioration des conditions de travail
• des créations de postes à la hauteur des enjeux de l’école
Le 5 décembre doit être le point de départ d’une grande mobilisation, rassembleuse et inscrite dans la durée pour permettre la victoire du mouvement social.
Comment mobiliser ?
• Organiser des heures d’information syndicale (possibilité d’animation par la section départementale ou académique) pour expliquer les raisons de la grève et mettre en débat les suites. Diaporama HIS (accès réservé aux adhérent es)
• Diffuser largement les appels intersyndicaux
• Diffuser largement les outils (calculateur de perte de salaire liée aux mesures Kasbarian, tracts nationaux ou académiques, autocollants joints à cet envoi, affiche).
Pour obtenir satisfaction sur nos revendications, après le 5 décembre, on continue !
Après une grève massive le 5 décembre et en l’absence d’avancées, le SNES-FSU appellera à la poursuite de la mobilisation, y compris par de nouvelles journées de grève en rebond rapide. Dès à présent, le fonds de solidarité de type caisse de grève du SNES-FSU est réactivé pour soutenir les collègues grévistes en difficulté financière. Cette solidarité implique d’alimenter cette caisse par des surcotisations (ouvrant droit au crédit d’impôt) via l’espace adhérent.
https://www.snes.edu/article/ecole-fonction-publique-organiser-la-riposte/