Moyens académiques : Le compte n'y est pas !
Moyens académiques : Le compte n’y est pas !

Les instances académiques et départementales examinant la répartition des moyens sont en cours depuis le 7 février dans notre académie et se poursuivent dans un calendrier chamboulé par les changements à la tête de notre ministère et l’absence de textes réglementaires.

Ces moyens déjà insuffisants, sont contraints par la mise en œuvre des mesures « choc des savoirs », organisant l’école du tri social, à deux vitesses que le SNES-FSU a dénoncé en CSA Académique (déclaration FSU au CSA).

Après le 1er février, continuons de nous mobiliser contre ce projet néfaste pour l’éducation et pour ses personnels et pour une vraie revalorisation à la hauteur des besoins de l’école publique !

Le SNES-FSU, dans le cadre de l’intersyndicale éducation, appelle à l’action dans la durée au mois de mars (communiqué intersyndical) et invite l’ensemble des personnels à signer la pétition intersyndicale « Choc des savoirs c’est non ! »

Les mesures annoncées par le gouvernement vont impacter le collège mais aussi le lycée : point sur les conséquences et la mise en œuvre dans l’académie de Bordeaux.

Partagez avec le SNES-FSU les raisons de votre refus des mesures choc des savoirs, en collège comme en lycée : [email protected]


Moyens académiques : Le compte n’y est pas !

Besoin estimés à plus de 160 postes supplémentaires pour :

Mesures « choc des savoirs », ouvertures d’ULIS et UPE2A, 5 classes prépa seconde, financer l’évolution de la carte des formations et l’augmentation des effectifs en lycées professionnels, l’augmentation de l’horaire des enseignements généraux en 2de professionnelle.

Evolution des moyens :

- 10 postes retirés à l’enseignement et basculés en « bureau des entreprises » dans les lycées pro !
+ 68 équivalents temps plein « récupérés grâce » à la suppression en 6e de l’heure de soutien/approfondissement ayant elle-même entraîné la suppression de la technologie.
=> Il manque toujours au moins 102 ETP !

… Et des moyens « récupérés » sur la baisse des effectifs dans les collèges et les lycées de l’académie entraînant des fermetures de classes en nombres et des suppressions de postes

LYCEE DE SARLAT : PERTE DE 100H DE DGH !
LYCEE DE SAINT PAUL LES DAX : PERTE DE 74H DE DGH
LYCEE DE LESCAR : PERTE DE 70H DE DGH

Pour le SNES-FSU, la baisse démographiques doit être l’occasion de réduire les effectifs dans les classes pour de meilleures conditions de travail pour les personnels, de meilleures conditions d’apprentissage pour les élèves et une meilleure inclusion.

DANS LES COLLÈGES, L’IMPRÉPARATION DE LA RÉFORME

Des groupes de niveaux à géométrie variable

Interrogée par la FSU en CSA académique le 7 février, la Rectrice a revendiqué son refus d’être normative et de donner un cadrage sur les effectifs.

Conséquences :

  • Pour les élèves les plus faibles, de « niveau 1 », les groupes sont projetés avec 16 élèves… Mais le Rectorat considère que l’effectif peut s’élever à 18 !
  • Le groupe 1 peut être complété par des élèves de « niveau 2 »
  • En Dordogne ce groupe 1 pourra comporter 22 élèves !
  • Tous les collèges de l’académie n’ouvriront pas les 3 niveaux

    Pour le SNES-FSU, les groupes de niveau entérinent une école à deux vitesses.
    Au contraire, la réduction des effectifs dans les classes, le recrutement en nombre de personnels titulaires revalorisés sont les premiers leviers de lutte contre les inégalités sociales et scolaires

Du discours….
Le Rectorat affirme que les groupes de niveau n’impacteront pas les marges d’autonomie des collèges ou seulement de façon très limitée

… A la réalité : La DASEN de Gironde a indiqué que les heures de marge employées à des projets locaux pourraient être redéployées vers les groupes de niveau

  • Des dédoublements en sciences et langues vivantes compromis au collège….
  • Menaces sur les classes bilingues, sur les LCA dans les collèges…..

Pour le SNES-FSU l’ensemble des horaires d’enseignement et des dédoublements doit être cadré nationalement, les heures pour les enseignements doivent être fléchées pour garantir une équité sur l’ensemble du territoire. Le SNES-FSU revendique davantage d’heures d’enseignement en collège pour une véritable démocratisation.

Et l’inclusion ?

Le Rectorat affirme avoir comptabilisé les élèves d’ULIS et de SEGPA dans les projections d’effectifs des groupes de « niveau 1 » mais indique que les élèves de SEGPA resteront dans leur classe spécialisée.

  • En Gironde, la DASEN ne donne pas de cadrage et renvoie les établissements à leur autonomie
  • En Dordogne, les élèves ULIS ne seront pas intégrées aux groupes et resteront dans leur dispositif
  • Dans les Pyrénées-Atlantiques, les élèves d’ULIS ne sont pour l’instant comptabilisées que dans leur dispositif et non en inclusion dans les autres classes

Pour le SNES-FSU, les élèves d’ULIS doivent être comptabilisées à la fois dans leur dispositif et dans leur classe d’accueil, le gouvernement doit renoncer à l’acte 2 de l’école inclusive et permettre un accompagnement à la hauteur des besoins, notamment par la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH. Les élèves de SEGPA doivent pouvoir bénéficier d’un environnement scolaire adapté et protecteur.


Charge de travail, relations avec les familles et vie scolaire

  • Les projections de groupes en 6e reposent actuellement sur les résultats aux évaluations 6e 2023. Il reviendra aux équipes de mener le travail d’ajustement à travers : les conseils école-collège, conseils de cycle, conseil pédagogique, les résultats aux évaluations 2024 de la cohorte.
    C’est encore et toujours une augmentation de la charge de travail !
  • Des relations avec les familles dégradées : pression et refus des groupes « trop faibles »
  • Augmentation de la stigmatisation et des risques de harcèlement
    Des relations avec les familles et un climat scolaire qui risquent de se dégrader !
    Le SNES-FSU dénonce l’augmentation constante de la charge de travail qui pèse sur l’ensemble des personnels et demande des mesures urgentes de renforcement des vies scolaires : postes de CPE et moyens de surveillance.


DANS LES LYCÉES : LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE A L’ŒUVRE ET A VENIR

  • Evolution de la carte des formations technologiques qui ferme 6,5 divisions de STMG dans l’académie à la rentrée 2024
  • Implantation à la rentrée 2024 et généralisation à la rentrée 2025 de classes prépa 2de pour les élèves en échec au DNB avec un projet déconnecté de la réalité de l’enseignement en lycée : 27h hebdomadaires seulement dont 3h de français et de mathématiques, des heures de méthodologie, de découverte des métiers, de technologie ou enseignements artistiques… Quel lien avec une classe de 2de GT ou de 2de pro ?
  • Imposition de manuels labellisés ainsi que de l’IA en maths, français et anglais, réactivation des Plans Locaux d’Évaluation pour les discipline à épreuve terminale : le ministère cherche à réduire encore et toujours notre liberté pédagogique et contraindre nos pratiques
  • Nouveaux changements de programmes en mathématiques et langues vivantes dès la rentrée 2025
  • Généralisation du Service National Universel à la rentrée 2026 sur le temps scolaire pour les élèves de 2de : la confusion entre éducation et mise au pas de la jeunesse s’aggrave !
  • Fermetures de divisions et baisses de DGH pour redéployer les moyens vers les collèges

Le SNES-FSU revendique la suppression du contrôle continu au baccalauréat, le respect de la liberté pédagogique. Il dénonce la volonté de mise au pas de la jeunesse à travers la généralisation du SNU.