Au regard de conditions de travail particulièrement dégradées et absurdes sur la session 2021, aggravées par l’extension forcée d’un nouvel outil de correction, un point ciblé lors de cette audience a été effectué sur la philosophie.
Outre les problématiques liées à la numérisation des copies et aux dérives permises par Santorin dans la dépossession de l’acte fondamental d’évaluation, nous avons porté les demandes suivantes :
- repenser le calendrier des épreuves plongeant les collègues dans un continuum d’évaluation du mois de mai à juillet.
- attribuer des jours de corrections pour les épreuves de spécialités alors même que les professeurs seront occupés par les contraintes de fin d’année (conseils de classe, livrets scolaires …) et la préparation de l’épreuve terminale de philosophie.
- à défaut de corriger les copies des élèves, pouvoir les télécharger en début de correction et ensuite se couper de Santorin .
- retour à des convocations nominatives qui respectent nos droits et ceux des candidat.e.s.
- présentation claire de la composition et des missions des professeurs convoqués aux jurys de délibération
- réunions d’harmonisation en présentielle qui renouent avec la collégialité et le débat démocratique.
Comme nous l’avions fait l’année passée, il s’agissait aussi d’interroger la solidité juridique du statut accordée aux copies numériques et la question de la responsabilité de ses copies surtout lors des nombreuses reventilations opérées.
Epreuves de spécialités HLP
Interrogée sur des jours de décharge pour correction afin d’éviter le cumul cours, corrections, conseils de classe, la DEC répond que la superposition des activités est la règle nationale. Mais elle s’engage à un nombre de copies restreint selon elle à un peu moins d’une classe : de 27 à 32 copies selon le vivier disponible dans les disciplines, avec de légères variations entre établissements.
Contrairement à ce qui a été annoncé dans plusieurs académies, l’indemnité de correction des copies de HLP selon le CSE reste indivisible.
Grand Oral :
Une trentaine de professeur.e.s enseignant la spécialité HLP sera convoquée pour le grand oral car la DEC a entendu la volonté de mesurer le résultat du travail effectué pendant l’année. Le vivier est restreint car il y a les épreuves écrites, le grand oral et l’oral de second groupe. Pour les professeur.e.s convoqué.e.s, la charge de copies sera réduite d’une quarantaine de copies en philo, précise la DEC.
Du fait du calendrier des épreuves et de l’organisation, les professeurs de philosophie doivent donc s’ils veulent garantir que les élèves de la spécialité HLP soient évalué.e.s avec la même équité que les autres accepter un alourdissement inacceptable de leurs conditions de travail.
Réunion d’harmonisation :
Nous rapportons des témoignages signalant des réunions stigmatisantes, avec des diagrammes pointant les écarts d’évaluation. Pour la DEC, les IPR gèrent ces moments à leur guise, avec les outils à leur disposition.
Bilan :
Une fois encore les demandes légitimes des enseignants ne sont ni entendues ni prises en compte alors même que la philosophie est la seule matière avec les Lettres à être mobilisée pour les examens de mi-mai à mi-juillet :
Nos revendications relatives à la réforme du lycée et du Bac restent d’actualité accompagnées de la suppression de Santorin, logiciel très couteux et nuisible. Le calendrier de fin d’année doit être remis à plat en tenant compte de délais de correction tenables. Mais surtout, nous réclamons bien évidemment le retour à un Bac national et à des jurys souverains constitués par les enseignants des disciplines évaluées.