L’échelon spécial de la classe exceptionnelle des certifiés permet d’accéder au 5e échelon de ce grade, c’est-à-dire au hors échelle A. Mais le ministère a limité cet accès par un contingentement à hauteur de 20 % des effectifs de la classe exceptionnelle, ce qui crée un blocage pour accéder à ce niveau de rémunération, contrairement à ce qui existe chez les agrégés. Pour être promouvable à l’échelon spécial, il faut être au 4e échelon de la classe exceptionnelle avec une ancienneté de 3 ans.
Le contingent de l’académie était de 49 promotions pour 116 candidats éligibles. Le recteur a donné la priorité à l’équilibre disciplinaire et à la parité femmes/hommes. À l’intérieur de chaque discipline, les avis ont été déterminants.
Avis | Excellent | Très satisfaisant | Satisfaisant | Total |
Promouvables | 63 | 22 | 31 | 116 |
Promus | 41 | 8 | 0 | 49 |
Les promus sont nés entre 1953 et 1963, 24 femmes et 25 hommes. Les non promus sont nés entre 1952 et 1966, 36 femmes et 31 hommes. Les collègues ayant déposé leur dossier de départ à la retraite n’ont pas été promus, ce sont 6 collègues nés entre 1952 et 1957.
Cet échelon étant contingenté, il est fondamental que ce soit les plus âgés qui soient promus afin de garantir une rotation rapide pour les prochaines années. Le SNES-FSU a demandé qu’à défaut d’une stricte priorité à l’âge, les collègues soient classés au sein de chaque discipline par leur date de naissance. Cette proposition a été refusé par l’administration au prétexte que « l’échelon spécial c’est le mérite du mérite ».
Le bilan de cette première campagne d’avancement type PPCR a été rassurant pour la hors classe, la quasi-totalité des collègues au 11e échelon a été promue, ceux qui restent au 11e ont une ancienneté de moins d’un an. C’est donc une accélération de carrière pour le plus grand nombre qui se met en place. Il reste à obtenir la levée des avis pérennes qui risquent de ralentir la carrière des 10e échelons dans les trois années qui viennent.
La classe exceptionnelle et l’échelon spécial permettent d’atteindre un niveau de rémunération plus élevé qu’avant le PPCR mais leur contingentement est inacceptable. Obtenir, comme nous l’avons fait pour la hors-classe la transformation du contingent en ratio promu/promouvable doit être notre objectif pour les prochaines campagnes. Pour cela, il faut montrer au gouvernement que les élus SNES-FSU restent les porte paroles de l’ensemble de la profession en votant et faisant voter pour nos listes lors des prochaines élections professionnelles.
Jean Pascal MERAL