nous devions siéger cet après-midi au CTSD de bilan de rentrée.
Malheureusement, nous avons été obligés de quitter la salle en soutien aux collègues du lycée Condorcet de Bordeaux.
Après des évènements très violents, notamment mardi dernier en fin de journée, et un climat délétère depuis des années, les collègues-victimes désiraient s’entretenir quelques minutes, directement avec le DASEN, le représentant départemental du Ministre.
Avec les nouvelles mesures du Plan de lutte contre les violences scolaires, le DASEN est désormais en charge d’une cellule de lutte contre les violences scolaires et à la tête d’un comité de pilotage qui lui est destinée.
Il a forcément appris par cœur le « Guide d’accompagnement en cas d’incivilité ou d’agression dans le cadre de vos fonctions ».
Il sait donc parfaitement qu’est affirmé, en gras page 4, « Être victime d’agression physique ou verbale est un évènement professionnel grave face auquel l’institution est à vos côtés. ».
Les collègues ne demandaient qu’une manifestation symbolique de leur défense par les représentants les plus hauts de l’institution qu’ils peuvent côtoyer.
Nous avons donc demandé au DASEN de bien vouloir les recevoir avant le CTSD, toutes les organisations syndicales étant prêtes à décaler d’autant l’instance.
Réagissant personnellement et pas comme le haut fonctionnaire d’État qu’il est, il a préféré culpabiliser les collègues qui n’auraient pas respecté leur parole et qui auraient fait une « grève sauvage ». Lui, ne se laisse pas dicter son agenda !
Les victimes seraient donc les coupables dans une inversion typique du management qui pousse des collègues à l’irréparable.
Le DASEN était tellement serein qu’il avait fait barricader l’Inspection académique avant leur arrivée.
Devant un tel mépris et un tel égotisme déplacé, nous avons refusé de siéger.
Le SGEN-CFDT et Le SE-UNSA sont restés une heure avec lui pendant que nous avons essayé d’assister à la réunion prévue par le DASEN et la Région au lycée Condorcet.
A cause de sa posture, le DASEN oblige tous les membres du CDEN à ne pas pouvoir siéger demain.
Pour aider les collègues, trop souvent laissés à eux-mêmes, il y a les mots et il y a les actes…
Catherine DUDES, Pauline BAILLE et Cyrille ORLOWSKI, élus SNES-FSU au CTSD et au CDEN.