Déclaration FSU
CALR du Rectorat de l’Académie de Bordeaux
Mercredi 29 juin 2022
Madame la Rectrice,
Mesdames et Messieurs,
Le changement de locataire au Ministère de l’Education Nationale augure, nous l’espérons, un changement de regard envers l’enseignement des langues territoriales et en langues territoriales qui sera plus favorable et bienveillant que celui de son prédécesseur. Pour ce qui nous réunit aujourd’hui, l’épisode Blanquer a été catastrophique et nous a demandé beaucoup d’énergie et de détermination pour défendre nos dossiers.
En premier lieu, la réforme lycée a été particulièrement dommageable ; des filières se sont vidées en raison de l’attribution des coefficients qui a mis en concurrence les différentes langues entre elles au détriment des plus fragiles. Les fins de non-recevoir essuyées tout au long du mandat de Jean-Michel Blanquer, qui sous couvert de manque de moyens, s’est opposé aux demandes visant à renforcer et développer les filières bilingues et immersives de l’Education Nationale, et les déclarations à l’emporte-pièce de l’ancien ministre sur le système immersif par exemple, ou sa manœuvre pour vider la loi Molac de son contenu, ont dévoilé ses véritables intentions : freiner encore et encore le développement de l’enseignement bilingue pourtant appelé de tous ses vœux par les acteurs de terrain : enseignants, parents d’élèves et élus.
A l’heure actuelle, le recrutement des enseignants en langue régionale s’avère très difficile, car au manque d’attractivité de la profession vient s’ajouter la diminution du vivier généré par la discontinuité de la filière du lycée à l’université.
Dans la continuité de l’ancien régime, la circulaire du 14 décembre 2021, bien que spécifiant que les élèves ayant suivi le cursus bilingue peuvent présenter au baccalauréat des épreuves en langue régionale, fait l’objet d’une interprétation restrictive par le Ministère de l’Education Nationale.
Nous espérons que le temps est enfin venu de mettre en accord la proclamation affichée de développement des filières bilingues avec une politique volontariste se déclinant en termes d’anticipation, d’incitation de manière à augmenter le vivier d’enseignant.e.s formé.e.s en occitan ou en basque, créant en nombre suffisant des postes d’enseignant.e.s bilingues pour assurer tout type d’enseignement dans le premier et le second degré, développant les DNL de manière à atteindre une véritable parité horaire et permettant aux élèves de passer leurs examens en basque ou en occitan, garantissant ainsi le développement réel des filières et la cohérence des parcours.
Pour la FSU, les représentants des personnels :
Cécile Senderain, Martial Peyrouny, Kei McGregor
[email protected]
Secteur LVER SNES-FSU Bordeaux
https://bordeaux.snes.edu/-Langues-Vivantes-.html