En novembre, tout.e adhérent.e à un SN de la FSU a pu s’exprimer sur l’activité de notre fédération depuis le dernier congrès de 2019 et sur l’orientation à suivre ces prochaines années en votant pour les listes de candidat.e.s issu.e.s des tendances présentes dans la FSU.
Une participation en hausse, une satisfaction qui ne doit pas cacher le travail à parcourir...
Si nous pouvons constater une hausse sensible de la participation (+ 17,5 %), nous ne devons pas nous en satisfaire. Le constat est sans appel. Malgré les choix académiques d’une communication dédiée et de l’envoi du matériel de vote aux syndiqué.e.s qui ne sont pas organisé.e.s en S1, et même si cette élection réussit aujourd’hui à mobiliser près de 30 % des syndiqué.e.s du SNES de Bordeaux contre moins de 25 % précédemment, cette participation reste insuffisante.
Les causes en sont certainement multiples. La pression quotidienne dans nos métiers qui ne cesse d’augmenter rentrée après rentrée (services de plus en plus chargés, effectifs lourds, réformes des enseignements...) combinée à celle qui pèse sur les collectifs dans les établissements (conseil d’administration, PLE pour les lycées, auto-évaluation des EPLE…) empêchent sûrement d’avoir l’esprit suffisamment libre pour consacrer du temps à des préoccupations jugées annexes. Mais ce serait nier qu’il demeure des difficultés importantes dans notre organisation syndicale pour rapprocher adhérent.e.s et militant.e.s des syndicats nationaux de notre fédération et renforcer le sentiment d’appartenance au SNES et à la FSU. Pour mémoire, les élections internes du SNES au printemps dernier dans le contexte connu avaient intéressé 250 adhérents supplémentaires. Le travail sur cette problématique doit se poursuivre et s’accroître. Aux élections professionnelles de décembre prochain, nous devrons voter et faire voter FSU, étiquette commune et seul repère pour tous nos syndicats de l’enseignement . Avec 160 000 adhérent.e.s, la FSU est la deuxième organisation syndicale de la fonction publique d’État et la première organisation syndicale dans l’enseignement. La hausse de la participation à ce scrutin touche 3 départements sur 5 : la Dordogne (+ 49 %), les PA (+ 30%) et la Gironde (+ 23%).
… et qui renforce les courants de pensée qui assument les directions de la FSU
En ce qui concerne le SNES Bordeaux, la progression de la participation a profité aux listes de candidat.e.s Unité et Action (+ 20 % de suffrage) et Ecole Emancipée (+ 22 % de suffrage). Ces deux tendances assument les directions aux niveaux national et départemental. C’est donc dans la conception d’un syndicalisme d’adhérent.e.s, organisé en tendances, porteur de transformation sociale, engagé dans l’action syndicale et force de proposition que nous nous reconnaissons.
Au niveau académique, les votes se reportent dans les mêmes proportions qu’en 2019 sur les différentes tendances. Unité et Action recueille 75,10 % des suffrages et Ecole Emancipée 19,33 %. Emancipation (3,63%), Front Unique (1,04%) et URIS (0,91%) restent des tendances sans réelle existence dans notre académie.
En Dordogne, la hausse de participation a en proportion davantage profité à EE (16 %, + 6 points). U&A passe juste sous la barre des 80 % (- 9 points).
En Gironde, le scrutin est marqué par une hausse de 56 % des voix d’EE qui gagne 4 points et dépasse les 22 % (U&A, 72 %, - 2,7 points, + 23 % de voix).
Dans les Landes, EE (9 %, - 9 points) subit la baisse de la participation, U&A (87 %, + 17 points) recueillant davantage de scrutins qu’en 2019.
En Lot-et-Garonne, la participation est en hausse. U&A (61%) perd 4 points et EE (30%, + 2,5 points) conserve le même nombre de voix.
Dans les PA, EE conserve 17 % des votes quand U&A en obtient 79 % (+ 4 points). Chacune des deux tendances voient ses votes augmenter en nombre d’au moins 35 %
Rapport d’activité : le vote sur les « fenêtres »
Le vote POUR a recueilli 77 % des suffrages exprimés, et la rédaction de la fenêtre « droits et libertés » proposée par unité et action (A) 73 %.
Le vote sur la fenêtre « éducation » a été très partagé à l’image des débats et des votes qui ont animé le congrès national du SNES du printemps 2021. L’écriture proposée par école émancipée avec la demande explicite de la démission du ministre Blanquer a été approuvée par 51 % des suffrages exprimés.
Notons que sur ces propositions d’écriture, 20 % des votants ont choisi de ne pas s’exprimer.
Pour Unité et Action, Mathieu Dumoulin
Pour École Émancipée, Nathalie Grégoire
- 22 Syndicats Nationaux dont le SNES composent la Fédération Syndicale Unitaire : https://fsu.fr/
- SNES (2d degré enseignement général et technologique), SNEP (professeur.e.s d’EPS), SNUIPP (1er degré), SNUEP (2d degré professionnel), SNESUP (enseignement supérieur), SNUAS-FP (personnels sociaux), SNICS (personnels de santé), SNASUB (personnels administratifs),...
- Dans nos instances, la moitié des sièges est détenue par les SD et les tendances, l’autre moitié par les SN
- La règle des 70% : toute décision requiert une majorité qualifiée de 70%, les abstentions étant comptées, et aucune tendance ni aucun syndicat ne peut disposer des 30% de sièges qui pourraient constituer une minorité de blocage