Blanquer et tous ses petits soldats shootés à l’admiration du chef essaient de nous faire passer une restriction budgétaire pour une réforme pédagogique. « Ils osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ».
Quand le seul but est de réduire drastiquement le nombre de postes mais qu’on ne peut pas le dire puisqu’on annonce en même temps qu’on veut augmenter le niveau général, on dit qu’on veut simplifier. Seulement pour simplifier sans dégrader il faut maîtriser son sujet et si ça n’est pas le cas on met le paquet sur la communication. Et là par contre ils sont très forts : « faire passer des réverbères pour des étoiles » c’est leur truc !
Les E3C sont un point culminant de leur art, tout y est : amateurisme, précipitation, enfumage, déni, mensonges et tous ça compensé (pensent ils) par un autoritarisme d’autant plus violent qu’il est leur seule réponse aux critiques.
Voici donc la recette pour une bonne soirée « Blanquer » :
d’abord le cocktail nommé pour l’occasion E3C (après DMA, GHB, LSD...) vous prenez un calendrier très serré, très anxiogène et vous laissez les programmes bien lourds. Puis vous rajoutez beaucoup de procédures bien complexes et surtout bien contradictoires. Vous ajoutez des problèmes techniques dus à la précipitation (sur les BNS c’est mieux mais tout est possible) et vous mettez le moins d’informations possibles.
Votre cocktail est prêt mais il vous faut encore préparer l’ambiance :
Enlever le caractère national des épreuves du bac, privilégiez l’évaluation systématique par grille pour éviter au maximum les « prises de têtes pédagogiques » et passer en boucle la musique « tout va bien ! »
Et pour la fin de soirée, si ça tourne mal, vous utiliserez comme d’habitude le fameux « j’assume » qui en langage en marche signifie « rien à foutre, c’est moi le chef ! ».