La manifestation bordelaise du jeudi 12 décembre
partira de la place de la Victoire à 12 h.
La mobilisation, aux niveaux départemental, académique et national, a encore été très forte aujourd’hui même si elle est en baisse.
Pour l’académie de Bordeaux, nous serions à 56 % de collègues grévistes.
Le SNES national annonce 62 % de grévistes en France.
Deux grèves majoritaires dans le Second degré en une semaine c’est exceptionnel !
Le cortège bordelais, réunissant des dizaines de milliers de personnes, était majoritairement animé par les enseignants et leurs banderoles chamarrées…
Le Premier ministre ayant avancé la date de ses annonces à mercredi, l’interprofessionnelle syndicale nationale a convenu de maintenir l’appel à la grève et à la manifestation pour le jeudi 12 décembre et le mardi 17 décembre.
Les syndicats sont donc très volontaristes alors qu’on leur reproche souvent « les grèves d’un jour qui ne servent à rien ». Ces deux temps forts sont à nouveau l’occasion d’affirmer que nous ne voulons pas de cette retraite par points ! Il ne faudrait pas que nous nous soyons aussi massivement mobilisés pour rien, les 5 et 10 décembre.
Tout le monde savait que la bataille serait âpre et longue, il faut donc être prêts à des sacrifices à court terme pour l’emporter à long terme.
Les éléments de langage gouvernementaux ne doivent pas nous bercer d’illusion.
Les éléments de langage gouvernementaux ne doivent pas nous bercer d’illusion. Le Premier ministre l’a bien dit tout à l’heure : « il n’y aura pas d’annonces magiques » qui feront « cesser les manifestations » et « les questions ».
La stratégie gouvernementale consiste à cliver. Après la mobilisation du jeudi 5 décembre, Macron a fait son étude de marché et va chercher à diviser les secteurs les plus en lutte… donc l’Éducation nationale. Les annonces de demain ne changeront rien au changement de système voulu.
Le calcul de la retraite s’effectuera bien sur l’ensemble des carrières du public et du privé : Tous perdants ! La valeur du point sera fluctuante et ajustée au carcan dogmatique des 13,8 % du PIB consacrés aux retraité.e.s : Tous perdants !
La baisse inéluctable des pensions amènera à privilégier des solutions individuelles pour ceux qui en auront les moyens auprès des assurances privées.
Delevoye, lui, ne manque ni d’assurance, ni de bons conseils
Pour les enseignants, les déclarations de Blanquer, sur France Inter hier matin, n’ont rien de rassurantes et jouent elles aussi sur la division des enseignants.
La « revalorisation » ne concernera qu’une partie des enseignants (ceux en début et en milieu de carrière) et prendra la forme de primes conditionnées à du travail supplémentaire (orientation à la place des Psy-En ?). L’individualisation des rémunérations est inscrite dans la loi Fonction publique, adoptée cet été, avec l’idée managériale de primes au « mérite » liées à votre « performance professionnelle ». Inégalités des salaires, inégalités des retraites… belle idée de la justice sociale !