L’égalité entre les femmes et les hommes est brandie comme une priorité du gouvernement. Or, les personnels de l’Éducation nationale, dont les professions sont très largement féminisées, n’ont bénéficié d’aucune mesure salariale permettant de pallier les inégalités salariales pourtant persistantes, et de réparer cette injustice sociale.
Parce que l’École porte des valeurs fortes d’égalité et que les femmes y sont majoritaires (71 %), elles devraient être protégées des discriminations liées au genre. Il n’en est rien.
Les enseignantes gagnent en moyenne 200 euros par mois de moins que les enseignants. Les AESH subissent des temps incomplets imposés et la lutte contre la précarité n’est pas à l’ordre du jour du ministère.
Le fameux plafond de verre est bien ancré dans les politiques éducatives menées : dans les hiérarchies, le nombre de femmes est inversement proportionnel à leur place dans les corps enseignants. Ces promotions différenciées n’ont qu’à peine été enrayées ces dernières années, la hiérarchie reste basée sur le genre. Sur la question des carrières, les écarts subsistent. L’opacité dans laquelle se déroulent les promotions depuis la loi dite de Transformation de la Fonction publique rend notre lutte pour plus d’égalité plus difficile malgré nos multiples interventions.
De plus, le ministère choisit de mener des politiques indemnitaires (heures supplémentaires, indemnités pour mission particulière, Pacte…) qui sont autant de mesures désavantageuses pour les femmes et qui vont encore accroître les inégalités salariales. Par ailleurs, l’organisation de la vie privée notamment familiale, toujours inégalement répartie, conjuguée au manque de structures de prise en charge de la petite enfance et de la dépendance, implique un temps de vie globale plus contraint et le recours plus massif au temps partiel pour les femmes. Or, qui dit temps partiel dit salaire partiel et pension réduite. Notre revendication syndicale historique de réduction du temps de travail serait une mesure d’égalité favorable aux agentes si elle était mise en œuvre.
Le SNES appelle à faire grève le 8 mars et à se rassembler place des Laitiers à 15h40.
Un ciné-débat est prévu aux montreurs d’images à 20h30 « We are coming »